Un article dans le journal LA MONTAGNE
Notre entreprise a eu le plaisir d’avoir un Article Publié le 21/02/2018 sur le journal “LA MONTAGNE” !
Voici l’article en question :
Temaco-Temaplast et la famille Guy, une saga qui a commencé il y a 80 ans en Corrèze
Thierry Guy est à la tête de la holding familiale qui englobe Temaco (activité de négoce) et Temaplast (fabrication de contenants en plastique et en PET). Il a fait grandir l’activité de ses parents lancée à Brive en 1939 © Frédéric LHERPINIERE
De la conserve à façon avenue Pasteur à Brive à la transformation de 1.200 tonnes de plastique par an à Donzenac, la famille Guy va fêter 80 années de présence sur le marché de l’emballage alimentaire.
Au-dessus de la banque d’accueil, Madeleine et Léon Guy veillent sur les 46 salariés de Temaco-Temaplast. C’est leur fils, Thierry, qui est aujourd’hui à la tête de l’entreprise, installée à Donzenac. Et ce patron, comme il le dit lui-même, est « tombé dedans quand il était tout petit ».
Tout petit, il est déjà à l’atelier où ses parents font de la conserve à façon et vendent des boîtes métalliques. Leur affaire remonte à 1939. Dans les années 1950, elle s’installe avenue Pasteur tout près du pont Cardinal. Les clients apportent le fruit de leur travail, les Guy le mettent en conserve.
« Il y avait toujours une solution »
« À la saison des petits pois, il y avait des sacs jusque sur le trottoir. On les écossait, on faisait le bouillon et on les mettait en conserves. C’était trois semaines incroyables. On faisait 35 heures en trois jours. C’était un travail énorme dans une ambiance de fête », se souvient Thierry Guy dans un sourire. Une époque où « les clients étaient rois », où « il y avait toujours une solution », où sa mère portait un grand tablier blanc, « criait tout le temps, sourait tout le temps », où le tout Brive se pressait à la porte.
Dans les années 1970, les Guy se mettent au pâté et au foie gras. « À l’époque, il n’y avait qu’une seule foire grasse, le 7 janvier. Les gens venaient de partout. À l’atelier, on leur faisait de la place sur les tables pour qu’ils s’installent avec leurs canards… »
« Nous avons pris le tournant du verre dans les années 1970. Si nous ne l’avions pas fait, nous ne serions pas là aujourd’hui »
THIERRY GUY
Aujourd’hui, Thierry Guy évoque avec joie cette période et pourtant, à l’époque, il n’avait pas envie de faire ça. « “Les chiens ne font pas des chats”, répétait ma mère. Ils m’ont laissé faire. Puis, je suis revenu. Avec le recul, je me dis qu’en fait, j’étais programmé pour ça ». En effet, il reprend l’entreprise en 1984.
Au-delà de la conserve à façon, Madeleine et Léon Guy ont tissé tout un réseau de distribution de boîtes métalliques et pots en verre à 200 kilomètres à la ronde. « Nous avons pris le tournant du verre dans les années 1970. Si nous ne l’avions pas fait, nous ne serions pas là aujourd’hui ». Actuellement, les contenants en verre que Temaco achète en gros et revend représentent 60 % de l’activité de l’entreprise. « Nous sommes une entreprise de négoce, des stockistes. Quand il n’y en a nulle part, il faut qu’il y en ait chez nous », note Thierry Guy.
Son portefeuille clients contient tout autant l’agriculteur qui transforme sa production, que la brasserie locale ou le grand conserveur haut de gamme. Et puis, il y a eu l’arrivée du plastique sur le marché. « On avait des demandes pour des bouteilles de lait. On a cherché un fournisseur et on est tombé sur une machine à l’arrêt ».
Thierry Guy achète cette souffleuse et l’installe dans les locaux de l’avenue Pasteur. « Elle fonctionnait de 6 heures à 22 heures. Mes parents qui habitaient encore au dessus me maudissaient », plaisante-t-il. Ce fut le point de départ à la création de Temaplast en 1992 qui transforme aujourd’hui près de 1.200 tonnes de plastique par an, à Donzenac.
Développement et perspectives
Après avoir construit deux bâtiments à Malemort en 1977 et 1984, l’ouverture d’une agence en Bretagne, le rachat d’une verrerie près de Marseille, l’installation de Temaco-Temaplast à Donzenac, la création d’un dépôt logistique à Favart en 2011, l’entreprise corrézienne maille désormais la France entière. Elle a aussi des clients en Belgique, en Suisse et dans les pays du Maghreb.
Thierry Guy envisage l’avenir en version 100 % biodégradable et bio-sourcée. « Il y a une forte demande sur une bouteille verte ». L’aventure continue.
Émilie Auffret